Initiative Action

CONCEVOIR UN MONDE MEILLEUR

La sagesse pragmatique engagée se doit de sonner l'heure juste à tout propos. C'est le devoir de l'homme libre de proclamer la vérité et c'est à la hauteur des responsabilités que se mesure le courage et la vaillance. Le monde meilleur se conçoit aujourd’hui à la hauteur de nos rêves et aspirations. C'est à l'audace de confronter l'absurde que se mesure la liberté d'esprit, et du frottement jaillit la lumière. Tout se résout dans l’Initiative d’Action.







dimanche 19 octobre 2014

La crise économique et le marché caché de l'emploi

Parmi les nombreux effets de la crise économique prolongée, le chômage de masse qui sévit sur l'Europe du Sud et même la Grande-Bretagne et qui touche même la classe intellectuelle. Des dizaines de milliers de chômeurs d'un certain niveau universitaire et expériences professionnelles ne voient plus le bout du tunnel après de longues périodes de recherche infructueuse d’emploi. Il y a de quoi se décourager et commencer à se douter des raisons pour lesquelles on ne reçoit même pas d’invitation sérieuse pour une entrevue.  Est-ce mon âge ou mon état civil ou quoi ? (Les CV en Europe doivent préciser l’âge et état civil et, même la photo en France)

Un citoyen Français a récemment rejoint notre groupe discussion CRHA sur Linkedin en ces termes : « … je suis devant une incompréhension totale sur la pratique des entreprises et des cabinets de recrutement en matière d'embauche ! Depuis deux ans, je suis à la recherche d'un emploi. D'abord sous la tutelle d'un cabinet d'outplacement parisien, puis d'un consultant de l'Apec. Je pense maîtriser la technique d'élaboration d'un CV et d'une lettre de motivation. Le problème, c'est que je n'arrive pas décrocher de RDV (en réalité 1 sérieux). Je précise que j'ai 49 ans depuis peu et que cela n'arrange pas mes affaires. Je me suis persuadé que c'est à cause de mon âge que rien ne se passe. Suis-je parano ? En tous cas, je suis véritablement désespéré et je viens vous demander, en toute humilité, vos précieux conseils de professionnels. »
Ce message de détresse a entraîné plusieurs réactions de cas semblables venant de Belgique et d'ailleurs. Les diplômés qui chôment partout, ce n'est pas cela qui manque de nos jours. Cela m'a vivement touché au point de répondre par trois fois successives afin d’aider ces chercheurs d'emploi à sortir des vieux sentiers battus de ceux qui remettent d’office en cause les formulations de leur CV et lettres de présentation ou encore les conseils stériles de ceux qui regardent d'en haut sans parler des réponses pub de ceux qui leur offrent de se payer un service de coach en techniques d'entrevue, alors qu’ils n’obtiennent même pas une chance d'entrevue sérieuse.

Je vous partage ici mes réactions sur le sujet en guise de conseil et pistes de réflexion : voici d'abord quelques stratégies et approches intellectuelles de résolution du problème, bien avant de pointer la dernière porte de sortie de ce labyrinthe.

Face à une telle situation, la sagesse pragmatique conseille de demeurer actif via le bénévolat et le travail à la pige tout en étudiant l'opportunité de créer son propre emploi au niveau local ou à distance (télétravail). Il ne faut pas un grand capital pour démarrer une affaire de service /consultant ou formateur. Tout cela maintient le moral d'aplomb et l'intellect actif créatif.
 
Deuxièmement, pendant la recherche d'emploi, il faudra alterner lâcher-prise et recherche acharnée tout en révisant constamment son approche, CV et lettre de motivation selon le principe d'amélioration continue. Cette alternance est l'antidote indispensable contre le découragement et la nonchalance.

Troisièmement, osez présenter votre CV et lettre de présentation hors normes! Vous n'avez rien à perdre. Exemple : ne parler que des emplois et expériences pertinentes à l'emploi visé, donc moins d'info encombrante sur les autres et plus de détail sur les réalisations et performances dans les postes semblables. Mentionnez votre portfolio pour encore plus de détails pertinents. (Dossier à part). Oser ne pas mentionner votre âge et votre état civil ! Sources de discriminations interdites dans d'autres pays comme le Canada. Vous avez des raisons pour ne pas rester conformiste.

Quatrièmement, sortez des sentiers battus des contacts froids et changez d’habitude. Allez directement sur ‘chantier’ offrir votre candidature spontanée auprès des industriels et hommes de terrain dans les banlieues. Ils vous recevront sans protocole et vous accorderont 10 à 15 minutes sachant que vous venez de loin. Avant de partir, offrez leurs deux semaines à l’essai à titre bénévole sans engagement de leur part.

Par ailleurs, avez-vous pensé à faire de l'expérience dans votre domaine de spécialité à titre bénévole à temps partiel ? Ce serait possible en offrant votre candidature spontanée à des fondations ou des organismes sans but lucratif?

Le tout est de rester actifs avec des connaissances pratiques à jour mes amis.
Il ne faut surtout pas rester longtemps en dehors du marché du travail. On perd facilement la main, l'élan, le rythme et même une partie de la qualification/spécialisation.
Quand vous êtes actif, même à titre bénévole on vous embauchera plus facilement dans un poste payant en raison de votre expérience à jour.

Tenez enfin! Voici le secret de la loi d'attraction! Laissez-moi vous suggérer le pouvoir créateur de l'intelligence émotionnelle.  Il faut savoir se motiver positivement pour attirer le RÉSULTAT FINAL DÉSIRÉ et non pas le moyen espéré de relever le défi d'une entrevue de sélection. La motivation intellectuelle qui consiste à développer ses compétences techniques et  socioaffectives pour relever le défi de l'embauche et de la probation est nécessaire, mais non suffisante. Elle demeure stérile lorsqu'on a déjà développé plusieurs paternes d'inquiétude et de sous-estime de soi pendant une longue période de chômage. Cela démagnétise vos énergies émotionnelles. C’est tout simplement psychologique; ni métaphysique ni ésotérique, entendons-nous bien.

L'intelligence émotionnelle nous incite à nous projeter au-delà de la période d'embauche pour visualiser les finalités personnelles et intimes désirées de par cette démarche de recherche d'emploi. Il faut savoir se motiver à l'avance et d'une manière assez régulière en S'IMAGINANT par exemple en train de magasiner dans les grandes surfaces et se payer généreusement le meilleur qui soit proportionnellement au revenu possible de l'emploi recherché. Cela donne une certaine satisfaction anticipée dans le subconscient ou du moins un apaisement de l’inquiétude ou de l’angoisse. Ce pouvoir anodin de la visualisation créatrice développe un MAGNÉTISME ÉMOTIONNEL qui transcende la résistance du recruteur et pendant l’entrevue, vos attentes positives l’induisent à vous imaginer en action dans son équipe de travail.

Ce secret de la loi d'attraction va de pair avec la neutralisation délibérée de toute réaction négative habituelle face aux problèmes financiers avant l'embauche. Il faut neutraliser toute réaction négative en se disant que cette situation est le résidu de mes vieilles attitudes. « Très bientôt je ne verrai plus ce genre de situation en gagnant tant par mois. J'ai compris le secret et CE N'EST PLUS UN SECRET POUR MOI. »

Encore un petit coup de pouce ou plutôt juste une petite consolation et un 'booste' pour changer de stratégie. Si vous êtes diplômé et chercheur d'emploi depuis longtemps et vous ne recevez même pas d'invitation sérieuse pour entrevue, il y a deux hypothèses : soit que votre CV et lettre de présentation ne sont pas encore au point, auquel cas il faudra les raffiner, sculpter et peaufiner chaque mois et mieux cibler les annonces adéquates. Quitte à commencer plus bas. Soit que vos documents sont déjà au point et que votre objectif de carrière et profil sont clairement définis, mais que vous ne savez pas encore mieux cibler les vraies annonces de recrutement. Car il y a bien des annonces publiées pour la forme afin de faire figure d'impartialité dans le processus.

Il faut bien dire ce qu'il en est. En effet, quand on sait que 80 % des embauches réelles sont faites sur des postes non affichés, on comprend facilement que toute cette abondance d’annonces d'emploi n'est là que pour combler les 20 % des embauches manquants ! Depuis longtemps le MARCHÉ CACHÉ de l'emploi est une réalité indéniable. Pour les postes vacants d'un certain niveau, s'ils ne sont pas comblés à l'interne, ils sont vite réservés à l'entourage et aux amis, parents et connaissances, semble-t-il. Ces personnes ‘prioritaires’ sécurisent l’employeur par leur facilité d’adaptation cautionnée par leur lien. Il ne faut pas se faire d'illusions, le réseautage discret joue un rôle prédominant. Il ne faut pas se faire de bile avec les annonces bidon.

Les annonces qui excluent tous les diplômés sans expérience pointue et en même temps excluent tous les gens d’expérience sans diplôme spécifique ne doivent pas vous décourager. Car en réalité, le diplôme spécifique a bien sa valeur même sans expertise et l’expérience vécue possède également sa valeur en or même sans diplôme. Ne réagissez donc plus aux fausses annonces visiblement fermées ou prédestinées. Même si c'est discriminatoire, ce n'est pas illégal en termes de l'article 10 de la charte québécoise des droits et libertés de la personne.

Je dis cela pour vous aider à corriger le tir et ne plus trop douter de vous-même, vous dévaloriser ou vous autodétruire par complexe d'infériorité. Beaucoup d'annonces qui exigent un nombre précis d'années d’expérience en plus de tel et tel diplôme sont le plus souvent des invitations spéciales destinées à telle personne en particulier ou telle personne convoitée chez le compétiteur. Alors, pourquoi vous en faire si vous avez le temps pour travailler sur vous-même et créer votre nouvelle réalité. Sortez régulièrement plus de cette caverne de Platon jusqu’à vous accommoder à la lumière du jour. ‘Prend ton courage et continue’ mais d’une autre manière.

lundi 24 février 2014

Dignité et légitimité d’un peuple fondateur

Malgré le bilinguisme constitutionnel établi pour l’ensemble du Canada, l'anglicisation de Montréal semble un fait accompli. Pendant la dernière décennie, l’observateur constate un recul du bilinguisme des services publics. Historiquement, l’anglais véhicule l’esprit de la révolution américaine. Toutefois, notre amour pour la Révolution française est plus grand. Dans un contexte de crise économique mondiale, la loi du marché nous contraint à faire des concessions parfois insoutenables. Les Québécois se sentent appelés à se serrer les coudes et remettre en question des concessions et marches arrière consenties isolément. On se demande jusqu'où aller encore à reculons sur nos acquis de la Révolution tranquille et ceux de nos ancêtres comme peuple fondateur, alors qu’Ottawa dilapide des milliards de dollars sur l’armement entre autres. Notre culture fait appel au sens de la dignité citoyenne qu'on ne doit négocier à aucun prix. La dignité citoyenne est un droit fondamental dans un Québec souverain. Nous avons des valeurs auxquelles nous tenons absolument. Y a-t-il plus légitime que la quête identitaire d'une nation et la vision existentielle d'un peuple? Dans un ‘Québec libre’, héritier d'une si longue marche, la jeunesse n'a pas attendu longtemps pour scander ‘’non au défaitisme de ces leaders politiques à genoux devant les plans rétrogrades d'Ottawa!’’ Sans aller plus loin, examinons de simples faits de l’aliénation culturelle à Montréal. En toute économie de marché, la courtoisie et le respect inconditionnel du client constituent le principe fondamental de l'approche client. Il y va du tact, de la courtoisie élémentaire et de la bienséance de parler au client dans sa langue et à son niveau d'habileté selon son âge et son origine sociale. Or, à Montréal, plusieurs services publics aussi sensibles que ceux de la santé trouvent le moyen de couper sur leurs disponibilités en français à des contribuables qui ont toujours payé leur dû. Est-ce légitime de leur retirer tout ou partie de ce qu'ils ont déjà payé? Bien des services privés n'exigent même plus le bilinguisme à leurs employés. Tout comme s'ils se passaient des revenus provenant des francophones! N'est-ce pas une connotation subtile de mépris envers ces Québécois qui n'arrivent pas à ‘parler right /parler white’ et s'accrocher à la langue des vainqueurs? Cette tournure allégorique dévoile les dessous tacites qu'on doit regarder en face. Quant aux immigrants francophones, il y a lieu de constater un double choc culturel à Montréal devant les frontières virtuelles au boulevard Saint-Laurent entre les deux communautés. Au niveau de Jean-Talon, passé Saint-Laurent vers l'ouest, c’est Parc-Extension. Les immigrants non avertis tardent à réaliser cela avant de recevoir leur deuxième choc culturel. Tout juste à la BMO, la tension monta lorsque j'étais témoin de l'indignation d'une jeune immigrante avertie qui ressentit l’obligeance d'interpréter le service offert en anglais à une autre immigrante n’en parlant pas un mot! Dérangé, le gérant intervint pour essayer d'aider la cliente francophone, l'autre étant partie frustrée. Je vous épargne le récit de nombreuses mésaventures personnelles. Plusieurs amis québécois m’ont également témoigné d'attitudes vexatoires qui frisent le harcèlement dans les clubs anglophones. Ville d'accueil, Montréal n’est plus si accueillante pour les Québécois de régions qui se sentent déjà à l'étranger aussitôt passés Montréal-Ouest. Sans parler de ces vagues d'immigrants anglicisés par le marché du travail, il semble clair que ce plan de défrancisation de Montréal s'inscrit dans une stratégie d’Ottawa révoquant progressivement le bilinguisme en minant les acquis des francophones au Québec et hors Québec. Avons-nous encore droit à la fierté de notre langue qui depuis le 17ème siècle fut la langue étalon de la diplomatie internationale aux cinq continents? Par ailleurs, tout analyste concède aux faits statistiques incontournables relatant les densités démographiques relatives franco-anglophones à Montréal. Un fait saillant est que les universités francophones sont trois fois moins financées que les universités anglophones d’après un rapport publié par la SSJB, février 2013. Le financement de la recherche est encore plus déséquilibré. Québec a simplement entériné cet état de choses, une décennie après l'autre. Parlant des services de santé, il est évident que le Québec forme de nombreux médecins anglophones qui quittent aussitôt la province sans redevance aucune à Québec. Au lieu d’enclencher un processus de réajustement ferme et responsable, Québec n’a pas le courage de confronter les accusations calomnieuses de ‘xénophobie’ et se laisse intimider par des slogans carrément francophobes. On ne veut léser personne, mais en temps de crise on n’a pas le choix de faire le ménage qui rétablira progressivement l’équilibre. Sans accepter le déclin de nos universités anglophones, cet équilibrage du financement les aidera à devenir bilingues à l’instar de l'université d'Ottawa. Pourquoi pas ? Au demeurant, l’impératif minimal au crédit de notre culture québécoise est d’encourager et soutenir financièrement la publication de recherche en langue française pour démanteler l'adage : ’’publiez en anglais ou périssez’’ qui illustre le procédé historique d'intimidation depuis le XIXe siècle .____________________________________________________________ Médiagraphie: http://fr.wikipedia.org/wiki/Bilinguisme_au_Canada visité le 12 janvier 2014 https://www.youtube.com/watch?v=s2KLHrJDKK4 Claude Hagège (1996), d'après son livre Le Français, histoire d'un combat. https://www.youtube.com/watch?v=cUk9rozcN7k Le déséquilibre linguistique du financement de l'enseignement supérieur - 22 février 2013 pétition signée par 30 professeurs et chercheurs universitaires au Québec Pour reprendre brièvement les propos de M. Pierre Demers, Ex-étudiant UdeM et président actuel du S&F ligue internationale des sciences pour l'usage de la langue française, dans son rapport partagé lors de la rencontre dialogue avec les étudiants que le recteur Guy Breton a offerts le 30 octobre 2013. M. Pierre Demers est détenteur du grand prix Pasteur Frappier 2013 décerné par l'assemblée des patriotes de l'Amérique française, en reconnaissance de sa fidélité et de la valeur de ses publications en langue française.
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